POEMES DE MARIDO TOUTES FORMES

Notre flamme

Je retrouve du moins, ton regard vers ma bouche

Du revers d’une danse, or, j’invente la nuit

Ce défi lancinant qui me sent si farouche

Tout au creux de tes bras balayant mon ennui

Et me laisse bercer sur les draps de ta couche

Ton parfum m’enivrant sous la lune à minuit

Prête-moi tant d’amour quand mon être se voile

De douceur et de mots dans l’envers d’un écho

Pour finir près de toi sur l’azur d’une étoile

Telle fleur éphémère en ce coquelicot.

Je serais ce reflet dans l’espoir de ton âme

Poursuivant le chemin au fil d’un calicot

Dans l’enfer de la vie à clamer notre flamme.

Maria-Dolores

Au tombeau.

Belle apparition, elle offre à la saison

Quelque peu créative un morceau de son âme

Et transmet d’une ardeur un songe à l’horizon

Couronnant l’invisible à l’enfer d’un tel drame

Elle éprouve du moins,  la paix dans sa maison,

Ayant souvent donné le pouvoir de sa flamme

La croyance a couvert son désir de l’amour

Sur sa tête, repose un foulard en silence

Et tout près de douze ans ne peut plus d’un retour

Exposer au soleil son minois d’excellence

Quand son rire s’éteint du tranchant des couteaux

Sur son cou d’un seul sort, dans le vent de l’errance

En Iran le hijab brûle dans tous tombeaux.

Maria-Dolores

Du désir une grâce

Il est temps d’évoquer ce début de mal-être

Et mon cœur douloureux ne sent plus ton amour

Caressant de ta main ce corps qui l’a fait naître

Chassant loin du regard cet esprit sans atour

Que charme la chimère en ses yeux, pauvre ancêtre.

Oublions, toi puis moi, cet enfer sans tambour.

Reprenons du début cette ardeur qui me brûle

Où mon aura ressent l’ivresse d’un matin

De nos corps emmêlés en plus d’un préambule

Qui réunit, nos pas vers cet heureux destin.

L’avenir pour nous deux vient dessiner la trace

De ce songe or s’élève un aveu libertin

Que recouvre ma voix, du désir une grâce.

Maria-Dolores

Un soir, Halloween

Près de toi, j’ai touché ce semblant de lumière

Où la saison prochaine a posé ses jalons

Dans l’humeur d’un frimas or, la neige première

A laissé sur la vitre un esprit de flocons

Et l’aède dépeint la muse pour prière.

Lui faut-il tant chercher la douceur des vallons ?

Mais voici que l’automne a livré sa fragrance

Ne laissant à l’hiver nul chemin d’un espoir

Où gravite du moins, la lune en son errance

Car le temps se réchauffe à l’abri chaque soir.

Puis s’endort la chimère au songe du silence

Pour peser l’infortune en son conte si noir

Qui surprend Halloween sous la nuit d’excellence.

Maria-Dolores

Soupçon éphémère

Dans ce grand univers, elle tient sous sa plume

Quelques mots enfantins qui volent vers les cieux

Pouvons-nous croire encore à sa voix dans la brume 

Que l’on cherche le soir dans le fond de ses yeux ?

Devons-nous retrouver le goût d’une amertume ?

Dès lors que le chemin nous conduit curieux.

Érato sous la lune écoute le silence

Afin de vous offrir un beau bouquet de vers

Pour éclairer la page au jour de l’excellence

Qui jamais cesserait de charmer vos hivers.

Puis l’aède s’entête à poser pour chimère,

Une perle de lune et l’esprit à l’envers

Fuit cette ivresse même au soupçon éphémère.

Maria-Dolores