POEMES DE MARIDO TOUTES FORMES

L’aube de ta foi

Je t’écris quelques mots, mon ami souviens-toi ;

Que le temps d’un matin, percevrait la lumière

Nous donnant la chaleur, dans le fond, coutumière

Du printemps où le ciel nous dévoile l’émoi.

C’est enfin arrivé, tout au creux de notre âme

On ressent la douceur d’un soleil que l’on clame

S’inspirant néanmoins d’un espoir sans vainqueur.

J’ai toujours ressenti envers toi cette flamme

Ne laisse pas le vent poursuivre l’oriflamme

Qui ne saurait jamais l’ivresse de ton cœur !

J’ai soigné pour mémoire au décor d’une loi

En couvrant de ma larme une odeur printanière

Qui souffle à la saison d’une voix routinière

Je ressens le silence à l’aube de ta foi….

Maria-Dolores

Délire

Il est dans un fauteuil, mais garde le sourire

Dans mon nid, je le vois traverser l’univers

C’est tout, mon âme sœur qui brise les hivers

Je le sais sans regret quand mon être soupire.

Il est ce regard bleu qu’illumine mon cœur

Blessant parfois mes yeux sans aucune rancœur

Je reste son amour éternel pour la vie

Je vois cet océan qui tire vers le fond

L’émoi que je ressens est parfois si profond

Quand du néant éclos ta tendre poésie.

Cherche le souvenir qui me laisse déduire

 En l’instant qui transmet tous nos atours divers

Or, je rêve de toi dans ce ciel sans travers,

Me faut-il témoigner que renaît mon délire ?

Maria-Dolores

Bienfait.

J’ai besoin de te voir chaque jour que Dieu fait

D’oublier mon émoi quand je vis dans ton âme

Et suivre mon désir au soir qui le réclame

Tu portes dans tes mains l’avenir si parfait.

J’observe tous les jours le chemin de traverse

Au parfum d’une rose où l’instant se déverse

Dans l’oubli de la nuit, le silence venait.

Après bien d’un murmure où chuchote l’ivresse

Je me noie en tes bras d’un plaisir en caresse

Et m’enivre toujours jusqu’à l’aube qui naît.

Aujourd’hui, je m’éveille avec ce bel effet

Qui poursuit dans mon corps la trace de ta flamme

Et l’aura de mon être, a pour propos de femme

Le souvenir brûlant qui m’émeut d’un bienfait.

Maria-Dolores

Leïla

Leïla, je me souviens d’un regard volontaire

Vendu pour des moutons à l’homme sans honneur

Qui pensait que ton cœur verrait que son bonheur

Et ton visage sombre épousait le mystère.

Tu venais de ce bled fort loin de ce doux ciel,

Du monde occidental tu n’y voyais que fiel

L’amour ne pouvait pas t’offrir cette belle âme.

Ta chevelure sombre a caché tes regrets,

Tu ne comprenais pas les mots si peu secrets,

Mais dans notre univers tu sus percer la flamme.

Et malgré ton histoire et ton fort caractère

Soumise à ton époux, tu donnas un garçon.

Pour un plus grand confort, ordonnas au maçon

D’offrir tout appareil pour noble ménagère.

Maria-Dolores

Chevalier d’antan

Il chevauche le jour son noble destrier

Et garde en lui l’espoir de retrouver sa belle

C’est en bien d’autres temps qu’il brandit, meurtrier

Une lame tendue en l’aurore irréelle.

Mais jamais, pour l’époque, il retient en son cœur

Car il aime charmer tout autour en vainqueur

Les regards bien trop bleus dans l’ivresse des dames.

Aujourd’hui chacun voit ce passé du désir

Comme outrage des dieux dans l’orage plaisir

Car l’amour se dévoile et révèle les flammes.

Il faudra bien qu’un jour, on pense avec regret

Le chemin d’un esprit qui le tient pour faiblesse,

L’âme d’un chevalier amenant en secret

Une vie étourdie où souffle l’allégresse.

Maria-Dolores