POEMES DE MARIDO TOUTES FORMES

Un printemps de prestige

S’invite le printemps quand suivent les instants.

Où le ciel se confond dans la brume du temps,

Quand la mer m’émerveille en des bonds de titans

Sous la nue, on perçoit le cycle des courants.

Et couvrir sur la toile un moment, le déluge

Cet espace insolite éblouit le refuge.

Où vient camper la nuit, sous l’étoile, se juge

Un désir qui révèle un banal subterfuge.

Mais la saison nouvelle éclot sur les étangs.

La vie ouvrant la voie en ses débords latents

L’univers peut créer des aveux discordants.

Abolissant l’hiver pour un prude transfuge

Vers un espoir brillant où s’expose en prodige

Une rose vermeille éblouit ce prestige.

Maria-Dolores

Confidence

Entends-tu le silence où s’élève une essence ?

La langueur de tes mots vient toucher l’excellence

Sur ton cœur, serre-moi dans l’exquise indolence

Car s’inscrit ton visage à la pure alliance.

Le poète assidu reconnaît la souffrance

Mais l’écho nous réduit vers l’humeur d’insolence

Garde-toi de choisir l’univers en puissance

Tu paieras le courant d’une folle existence.

J’aimerais dans le soir te parler de romance

D’éveiller tous tes sens au miroir d’espérance

Et dès l’aube, briller vers une conscience.

À choisir maintenant quelquefois la prudence

Avais-tu bien pesé ce désir d’exigence ?

Que souvent une plume éprouve en confidence.

Maria-Dolores

Patience

Dans le vent de l’oubli, je m’égare la nuit

Or, le clair d’une lune au chemin nous unit

Prends le temps de rêver au-delà de minuit

Considère mon cœur tant fidèle revit.

J’aimerais te convaincre au tombeau du silence

Du destin ravivant d’un espoir l’excellence

Où s’invite ton âme, indécise fragrance

D’une fleur de printemps dévoilant sa présence.

Mais l’espoir dans la vie en ce monde nous suit

Tu n’as plus de regret à respirer l’ennui

Qui s’envole le soir dès lors tout me séduit.

Tu ne doutes de rien, je connais la science

De garder une idée en prélude naissance

Quand l’amour vient éclore en longue patience.

Maria-Dolores

Une rose pour les titans.

Elle observe la rose et dépeint une prose,

En note de musique or, la plume dépose

Un millier de « je t’aime » et sentir une osmose,

Quand, sa larme renaît, mais jamais ne se pose.

Puis, son âme s’éveille au soleil du printemps

Indécise et rebelle, elle veut fuir le temps,

Dans ce décor parfait nul ne peut très longtemps

Oublier la saison la voir en contretemps.

J’aimerais dessiner comme un voile, une chose,

Sur ton cœur le destin dont je le sens morose

Ton regard m’envahit oubliant la névrose.

Les silences renvoient quelquefois ces instants.

Puis l'éther nous révèle aux troubles charlatans

Dans le vent, de nos vœux, se réduit aux titans.

Maria-Dolores

Flamme d’amour.

Noyer dans une larme en le creux de ton âme

Quand le bleu de tes yeux éclaire d’une flamme

L’amour au fond de moi que partout, je proclame

Et contre toute attente élève un cœur de femme.

Puis j’ose m’exprimer du destin que l’on blâme,

Le vide sur la page envie un beau calame ;

L’illumination invite l’oriflamme

À briller dans la nuit sous la voix d'une dame.

Mon esprit plus confus resterait bien plus calme.

À pouvoir te charmer sous l’élégante trame

Nul ne doute de rien d’un soupir qui t’acclame.

L'espoir au fil du temps dans le monde s’exclame.

D’un rêve trop étrange, énonce un beau sésame.

Parcourant le silence en l’ardeur qui s'enflamme.

Maria-Dolores