POEMES DE MARIDO TOUTES FORMES

L’orage est arrivé

L’orage est arrivé puis là sans crier gare.

Il ravive le ciel sous l’éclair de la nuit

J’écoute murmurer le silence s’égare

Dès que l’aube révèle un bel éclat qui luit.

Sous la nue on entend comme un air de cithare.

Le vent dans la forêt nous invite gratuit

Laissant dans la torpeur cet étranger barbare

Qui vient meurtrir mon âme au doute de l’ennui.

L’orage est arrivé.

Fuyez-vous cette terre œuvrant à l’innocence

Quand l’ombre de la mort s’étend sans convenance

La pluie a fait son œuvre au bal de la douleur

Voyez les souvenirs qui troublent toute envie

Quant à l’ombre du temps, s’abat sans teint la vie

Car nul n’est convié dans l’angoisse pâleur.

L’orage est arrivé.

Maria-Dolores

Lumière

La lumière est au fond de ta main chaleureuse

Elle garde l’éclat jusqu’au petit matin

Révélant chaque nuit la lune vaporeuse

Qui charme sous la nue un voile de satin.

J’ai bien souvent pensé que le temps terre à terre

Me faisait oublier ce monde indifférent

Voilà qu’il me rattrape offrant tout le mystère

Autour de moi je sens l’espoir inopérant,

La lumière est au fond.

Tous les soirs je m’endors pensant à la journée

Qui fait fuir lentement chaque heure et chaque année

Que donc fut elle hier ? Car c’est déjà demain !

Autour de mon aimé je retrace ma vie

Je ne regrette rien l’histoire me convie

Sur cet amour futur qui suit notre chemin

La lumière est au fond.

Maria-Dolores

Louange

J’ai posé mon stylo pour veiller sur un ange

L’iris bleu de ses yeux m’a promis la douceur

Qui dans un court instant a chanté sa louange

Tout au creux de mon cœur, embrasant le bonheur.

Est-il plus grand voyage aux confins de la vie ?

Lorsque vient une larme attisée en ton nom

Je t’aime tant et plus que mon âme a l’envie

Un destin qui fait naître un désir de renom,

Déployant notre humour.

Je sais bien aujourd’hui que la saison s’y prête

Avais-tu pris pour moi cette rose en prétexte ?

Jamais je n’oublierai ce tendre et doux parfum.

Je garde au fond de moi sans aucune détresse

Le plaisir de jeunesse en ce jour opportun

Tous les deux, toi puis moi, nous en goûtons l’ivresse

Chérissant cet amour.

Maria-Dolores

Dans le fil de ton cœur

Dans le fil de ton cœur, je perçois ton amour

Qui me guide toujours dans le vent de la vie

Il est bon ce matin où tu viens sans détour

Me conter tout le temps ton invincible envie.

Mais vois-tu dans la nuit cet éternel bonheur ?

Qui vient toucher souvent la chaleur d’une flamme

Comme un feu rougeoyant au chemin de l’honneur

Qui jamais ne me laisse en cette grandeur d’âme,

Dans le fil de ton cœur.

Je me vois éblouir sous une volupté

Quand se voile l’esprit en toute volonté

J’ai pour l’heure en l’instant un aveu de silence.

Il est tant mon amour de toucher l’univers

Sous mon écrit puisant le désir d’excellence

Qui pose sur la page un sonnet de beaux vers,

Dans le fil de ton cœur.

Maria-Dolores

Il ravive la lune

Il ravive la lune et caresse le vent

Qui dans son doux regard appelle l’excellence

Dans le froid de l’hiver annonce trop souvent

Un orage d’émois dans l’âme du silence.

Mais voici que les mots traversent pour toujours

Son esprit révélant ce désir inflexible

Car il hume pour moi le parfum des amours

Oubliant cet aveu d’un monde inaccessible

Il ravive la lune.

Il écrit de sa plume un poème divin

Qui laisse deviner en ce bel écrivain

La flamme qui parfois durement le chagrine.

Puis il rêve sans bruit au souffle d’Érato

De ses yeux admirant au coin d’une vitrine

Son souris qui révèle un léger vibrato,

Il ravive la lune.

Maria -Dolores