POEMES DE MARIDO TOUTES FORMES

La proche

Personne ne l’approche, et seule dans la nuit

Elle traîne un air triste aux pas sans anicroche

Ce monde rejetant l’être d’un tel ennui

Personne ne l’approche.

Courez, gens de la ville évitez votre proche

Oubliez qu’elle existe au fond de ce réduit

Son âme dans le vent s’éteint, c’est un gavroche.

Elle aimerait autant dormir dans un bon lit

Mais même le curé n’est rien qu’un beau fantoche

N’offrant pas son asile à cet esprit banni.

Personne ne l’approche.

Maria-Dolores

Un sourire

Il me vient un sourire en mes larmes d’antan,

Où s’éveille un éclat dans le ciel qui soupire

Tout autour s’émerveille à l’espoir méritant,

Il me vient un sourire.

J’aimerais admirer tout l’éther, mais chavire

Une étoile vermeille au songe repentant

Or, mon ange me souffle un bel air de sa lyre.

Comment voir l’univers d’une ombre sans maudire ?

Quand l’esprit vient croiser le chemin l’écoutant

Nul ne me charmera d’un conte pour tout dire ;

Il me vient un sourire.

Maria-Dolores

Imagine

Imagine un moment un destin incroyable

La nuit charme l’écho d’où renaît follement

L’univers parsemé de neige invariable

Imagine un moment…

Ne sois pas effrayé toi l’ami sagement

S’il revient dans l’oubli ce désir misérable

Fais en sorte de croire à l’écrin d’ornement.

Personne ne veut lire une lettre effroyable.

Le souvenir revient d’un pénible tourment

Or, dés que l’aube éclot sens l’azur mémorable.

Imagine un moment.

Maria-Dolores

Croire en silence

On veut croire en silence au couvent des saisons.

Il fait froid, c’est l’hiver, il flatte l’excellence

Or, la neige caresse en ce blanc l’opulence

Puis au-dessus des toits on compte les maisons.

On veut croire en silence.

C’est un monde troublé d’où renaît l’indolence

Le poète retient d’autres mots des raisons.

Il dévoile la voix refoulant la croyance.

Il est vain d’oublier que parfois nous taisons

Dans l’espoir d’un matin l’invisible alliance,

Entre nous et le ciel devant les oraisons.

On veut croire en silence.

Maria-Dolores

As-tu vu ?

As-tu vu ma splendeur l’essence d’une rose ?

Qui parfume l’aurore au chemin de ton cœur

Il me semble rêver dans mon âme la cause

As-tu vu ma splendeur ?

J’aimerais tant savoir d’où me vient ce bonheur ?

Lorsque je te souris tout se métamorphose

Et j’ai peur de revoir l’instant sans profondeur.

Sous tes pas je te suis et je tiens cette ardeur.

Dans mon esprit renaît le destin où se pose

L’éclatante bonté d’un poète rêveur

As-tu vu ma splendeur ?

Maria-Dolores