POEMES DE MARIDO TOUTES FORMES

Dès que

Dès qu’il a caressé sous ses doigts une rose

Dans le jardin, je rêve à sa métamorphose

D’un hymen fabuleux qui sait chanter en chœur

La raison unissant un espoir sans rancœur

Permettant à la vie un regard que l’on pose.

J’aime observer l’instant où mon âme repose

Dans un calice boire une infinité dose

D’un doux charme s’offrant une bonne liqueur.

Dès qu’il a caressé…

Chacun dit que l’amour est la peur où l’on ose

Avancer, faire un pas vers celui qui s’impose

À nos yeux, être amant, est un ru de douceur

Où s’invente la chance au rythme de mon cœur

Pourtant, je vois une aube en cette anamorphose,

Dès qu’il a caressé…

Maria-Dolores

Il est temps

Il est temps, mon ami, d’écouter ta belle âme

Qui trace dans le ciel l’avenir qui t’enflamme

Où ce doux souvenir enlaçant ton grand cœur

Veille à ta résistance et penche la rancœur

Du silence étendu dans l’œuvre d’une femme.

Et je sens cet amour de ce soir que déclame

Un amant fort troublé par cette belle dame

A pris congé de lui, le laissant dans son pleur.

Il est temps mon ami.

Quand sous l’astre vermeil, tu découvres la gamme

Sur un luth envoûteur avoir du vague à l’âme,

Érato nous convie à la verve d’un chœur.

Lorsque chacun de nous goûte à cette liqueur,

Que livre ce charisme au défi de ta flamme.

Il est temps mon ami.

Maria-Dolores

J’aimerais

J’aimerais te garder, dans le soir sous la lune

Voir naître mon aimé bien plus que la fortune

Et chanter sous l’éther tout un hymne d’amour

Sur un luth enchanteur partageant l’air glamour

Que retiennent les mots au-delà d’une brune.

Sous le vague océan où s’étend la lagune

Je me vois plonger nue en sa blancheur commune

Où l’on sent malgré soi ce déclin sans retour

J’aimerais te garder.

Puis l’aube qui savoure une étoile diurne

Laisse un cœur attendri qui n’a plus de rancune

Féerie enivrée espérant le détour

Que poursuit mon trésor ô mon beau troubadour !

Je partage sans bruit ce bonheur comme thune,

J’aimerais te garder.

Maria-Dolores

D’un sort

D’un sort, mon  amour, ce désir

À te voir, j’ai de la tendresse

Car ta main vibre en la caresse

Où s’offre un émoi de plaisir.

Il met cet instant à saisir

Quand le jour tend vers la promesse

D’un sort.

J’ai juste le temps à loisir

Pour que ta voix enchanteresse

Vienne mourir sans maladresse

Sur mon cœur tel charmant vizir

D’un sort.

Maria-Dolores

Prends ma main,

Prends ma main, mon aimé respirons cette rose

Afin que notre amour nous dévoile l’osmose

J’ai le cœur attendri par tant de volupté

Qu’il m’irait bien de choir en toute liberté

Car ton aura fait naître une métamorphose.

J’ai versé tant de pleurs en dépit d’autre chose

Que mon être à défaut pour y lire une prose

À garder ces frissons contre l’adversité

Prends ma main mon aimé.

Tant de fois j’ai pensé revoir ce virtuose

Caressant sous ses doigts la vague qu’il dépose

Sur ma peau, la chaleur sans plus de volonté

Qui m’accroche à ton if, on demeure envoûté

Prends ma main mon aimé.

Maria-Dolores